1. Entree exterieure 

Une histoire emblématique
Souvent méconnu des Namurois, le quartier de l’Ilon à Namur possède une histoire emblématique pour qui souhaite s’y intéresser !
Sorte de petite île délimitée par deux bras du Houyoux, cette place tire son nom de sa configuration géographique dessinée par le Houyoux qui en se séparant en deux bras forme un petit îlot.
Ce quartier est également le point de chute des premiers tanneurs qui s’y installent au début du 14ème siècle. L’art de la tannerie se situe au cœur des transactions commerciales.
Avec le temps, la réputation des cuirs namurois dépasse les frontières comme nous le prouve ce document de 1746 : « Personne n’ignore en quelle réputation sont les cuirs qu’on y fabrique : ils sont recherchés de toute part ; parler des cuirs de Namur, c’est parler des cuirs, dont rien n’égale la bonté, dont nul autre n’approche la solidité ; ils surpassent infiniment ceux, qui s’apprêtent en France et à deux cents lieux à la ronde : c’est la justice, qu’on leur rend dans les provinces belgiques et dans les pays, anciennement et récemment conquis par la France ». (Source : GOETSTOUWERS, J.B., « Les métiers de Namur sous l’Ancien Régime. Contributions à l’histoire sociale, Louvain-Paris, 1908, p.10-11).
C’est au 18e siècle que l’industrie du cuir connaît son apogée. Entre 1760 et 1790, les tanneries namuroises fournissent en moyenne 41,8 % des exportations de cuirs de semelles pour l’ensemble des Pays-Bas autrichiens !
Si le métier de tanneur n’évolue guère au fil des siècles, la structure économique de ce type d’entreprises provoque des regroupements. En effet, la fabrication d’un bon cuir exige du temps (au moins 2 ans), d’où une immobilisation de capitaux durant de longues périodes.
Dès lors, une nouvelle catégorie d’industriels s’installe progressivement à partir du 17e siècle, ce sont les maîtres-tanneurs. Par le jeu des héritages et des mariages, ces propriétaires de grosses installations occupent dans le quartier des Tanneries au 18e siècle une place de quasi-monopole. Ces nouveaux industriels disposent de finances considérables et sont aptes à résister aux fluctuations économiques. Les maîtres-tanneurs se font construire de nombreux hôtels de maître dans le quartier (toujours visible aujourd’hui) et occupent une place prépondérante dans la vie de la cité.
Le 19e siècle sonne le déclin des tanneries à Namur. Crises économiques, fermeture des frontières et urbanisation des villes auront raison de cette industrie séculaire. Tanneries et modernisation de la ville ne font pas bon ménage. En 1890, 13 tanneries sont encore en activité à Namur. La dernière, famille Bequet, située impasse des Tanneurs, place l’Ilon et rue de l’Etoile ferme ses portes en 1911.
Avec la disparition progressive des tanneurs, Namur voit éclore les premiers ateliers de dentellières dans le quartier de l’Ilon. L’infatigable abbé Pierlot achète la maison Borlée située au n°27 de la place l’Ilon pour y installer, en juin 1914, le Syndicat namurois de l’Aiguille. Le Secrétariat des œuvres sociales féminines chrétiennes continue son développement pendant la Première Guerre mondiale en privilégiant l’éducation et la formation sociale.

Plus tard, le Syndicat des dentellières est fondé en novembre 1914 et le syndicat des employées et demoiselle de magasin voit le jour en l’année suivante. Les femmes reçoivent une formation ménagère et apprennent les métiers de dentellière et de lingère. Pour lutter contre le chômage des dentellières, le Secrétariat féminin organise un atelier de production de dentelles ; la Coopérative des dentellières de Namur est née le 1er janvier 1917. L’activité des dentellières se prolongera jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

Pourquoi créer un centre d’interprétation ?
Comme vous avez pu le constater, le quartier de l’Ilon possède une vraie histoire à raconter !
Notre projet est de concevoir un centre d‘interprétation mettant en valeur l’histoire et le patrimoine culturel du quartier. Cet espace culturel sera dédié aux métiers de la tannerie et de la dentellerie, deux métiers qui se sont développés dans le quartier à des moments différents de l’histoire.
A travers une scénographie innovante, originale et dynamique, le public sera amené à rencontrer un ancien tanneur et une ancienne dentellière. A l’aide des nouvelles technologies (motion design, mapping, tableau vivant, jeux de lumière, cabinet de curiosité, etc.), ces deux protagonistes raconteront au public le travail de la tannerie, de la dentellerie et leurs conditions de vie.
Remontez le temps jusqu’à la fin du 19ème siècle et partez à la découverte d’un quartier encore fort méconnu de Namur !

Les objectifs du projet ?
A travers le développement d’un centre d’interprétation, Loisirs & Vacances souhaite :
- Renforcer la formation accueil/tourisme déjà active (Loisirs & Vacances et Centre Européen du Travail)
- Développer des emplois d’insertion
- Valoriser le patrimoine local en proposant aux touristes et au public scolaire un parcours sur les métiers de la tannerie et de la dentellerie en retraçant l’évolution du monde ouvrier. Sensibilisation à ces thématiques et atelier pédagogique.
- Proposer un lieu d’exposition innovant, dynamique et original en recourant à des nouvelles technologies : maquette interactive, mapping, cabinet de curiosité, jeux de lumière, diffuseurs d’odeur, bande son adaptée au public (adulte, scolaire, néerlandophone), etc.

Timing du projet ?
Ouverture pour la saison touristique 2022 (avril)
Le centre serait ouvert toute l’année, période touristique comme non touristique.

Le public cible de ce projet ?
- Public scolaire et touristique : sensibiliser le public à la condition ouvrière, aux métiers de la tannerie et la dentellerie et à la conservation du patrimoine. Englober la visite du quartier de l’Ilon dans l’offre globale touristique de Namur (package).
- Personnes demandeuses d’emploi en formation. Développer des compétences professionnelles en accueil / tourisme (25 personnes par an) via des mises en situation professionnelles concrètes au centre d’interprétation.
- Personnes émergeant du CPAS et désireuses de trouver premier un emploi dans les secteurs : accueil – tourisme – entretien (3 personnes en CDD par an).

Calendrier de mise en œuvre
Janvier 2020 : Mise à disposition d’un espace de 80m² par la Maison du Travail pour accueillir le futur centre d’interprétation.
Mars 2020 : Engagement du porteur de projet qui développera le centre d’interprétation.
Avril 2020 : Première rencontre du comité d’experts pour l’élaboration du projet. Le comité est constitué d’un représentant du service tourisme de la ville de Namur, un représentant du service tourisme de la province de Namur, deux directeurs de musées dont la directrice du musée Rops, un spécialiste de l’insertion socio professionnelle, un spécialiste de l’économie sociale, un spécialiste de l’animation pédagogique liée au secteur scolaire, un spécialiste de l’animation en milieu populaire, un architecte d’intérieur.
Avril – Septembre 2020 : Rédaction du projet, développement du concept, calendrier, partenariat et travaux – Commande auprès d’un dessinateur pour des croquis représentants le futur centre d’interprétation.
Octobre 2020 – Mai 2021 : Introduction des dossiers de subsides et des demandes de sponsoring - Recherche et sélection d’un scénographe – Compilation des documents entre le scénographe et le chargé de projet – Travaux de concert entre le scénographe, l’architecte et la boîte fournissant les nouvelles technologies - Travaux de base dans l’espace et installation de la scénographie.
Juin - Décembre 2021 : Suite du chantier « Scénographie » - Travail sur la communication du lieu.
Janvier – Mars 2022 : Test de toutes les installations – Public test – Promotion et conférence de presse.
Avril 2022 : Ouverture pour la saison touristique 2022.

Des synergies locales, un véritable réseau de partenaires qui s'active sur le projet

Ce projet se trouvant au carrefour entre tourisme social, éducation permanente et loisirs, les collaborations se veulent diverses et variées.

Loisirs & Vacances et Centre Européen du Travail
Création de « mise en situation professionnelle » pour des stagiaires en formation accueil et tourisme. Cycle de formation – Durée 1 an : accueillir un groupe de touriste, appréhender le groupe et l’accompagner lors de la visite du centre d’interprétation, développer une réflexion avec le groupe sur la thématique traitée, guider le groupe de touriste au sortir du centre pour une visite guidée dans le quartier de L’Ilon, créer et animer un atelier en rapport avec les thématiques traitées. Travail en amont et en aval réalisé par les stagiaires englobant les aspects cités mais aussi la communication du produit touristique et le marketing y afférant.
Le Perron de l’Ilon
Collaboration avec le Perron de l’Ilon pour les aspects catering du centre d’interprétation. Possibilité de repas avant ou après la visite du centre d’interprétation (en fonction des heures d’ouverture).
La Ressourcerie Namuroise
Partenariat avec la Ressourcerie Namuroise pour la recherche et l’achat d’objets et de mobiliers d’exposition.
Le comité de quartier des Ponts Spalaux
Collaboration et travail de promotion entre le centre d‘interprétation et le comité de quartier de l’Ilon. Implication des membres du comité et élaboration d’un projet participatif citoyen. Valorisation du patrimoine local.
Des collaborations avec des musées partenaires : Musée de la Mode et de la Dentelle (Bruxelles), Musée de la Dentelle (Bruges), Musée du Cuir et des Tanneurs (Montargis en France).

Contact

Loisirs & Vacances ASBL
Place de l’Ilon 17 5000 Namur
081/83.05.01 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – www.loisirsetvacances.be

 

 

Scenographie Croquis colorises Page 4  

 

 

 

 

 

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